Tuesday, August 11, 2009

Angliciser Montréal

Le conseiller municipal montréalais Nicolas Montmorency vient de lancer une campagne pour rebaptiser la rue Amherst. La rue tient son nom du Baron Jeffrey Amherst, commandant-en-chef des armées britanniques qui est connu, entre autres choses, pour avoir tenté d'exterminer des populations autochtones en distribuant des couvertures infectées par la variole.

Nicolas Montmorency soutient qu'il est «tout à fait inacceptable qu'un homme ayant tenu des propos soutenant l'extermination des Amérindiens soit honoré». Peut-être a-t-il raison, mais si on devait apppliquer ce même principe à toutes les rues du Québec, il y en aurait des centaines à rebabtiser. Tous les villages ont bien leur avenue Frontenac (et il y existe aussi un certain château) malgré le fait que Louis de Buade, Comte de Frontenac ait mené une guerre sans merci aux Iroquois.

Evidemment, Montmorency ne veut pas repabtiser la rue Amherst à cause des propos que le général Amherst a tenu au sujet des autochtones au 18ème siècle. Il veut repabtiser la rue parce que Amherst est un nom anglophone. Il a d'ailleurs fondé un groupe Facebook qu'il a nommé 'Francisation des rues de Montréal / Rue Amherst'.

Dire qu'au 21ème, il y a encore des élus qui perdent leur temps à franciser des rues dans des quartiers anglophones (la rue Amherst est dans Ville-Marie). Le moment est venu pour M. Montmorency et ses copains de passer au prochain sujet.

1 comment:

Mathieu V. O. said...

Salut Laurent,


Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est un peu stupide de continuer à perdre notre temps sur ce genre de problème. Les politiciens municipaux montréalais devraient mettre leurs efforts ailleurs.

Et comme tu le dis si bien, il s'agit d'un quartier anglophone. Partout au canada, les minoritées ont droit à des noms de rues dans leur langues et ce dans leur propre quartier, par exemple les villes d'Ottawa (Orléans) et Winnipeg (Saint-Boniface) ont des rues nommées Jeanne D'arc.

J'ai jamais entendu un anglo d'Ottawa chialer pour changer les noms des rues à saveurs francophones d'Orléans. Mais faut croire que nous, les québécois, on aime ça chialer...