L’inauguration de Barack Obama est un moment historique. Pour la première fois, un pays démocratique a élu comme chef suprême un politicien issu d’une minorité visible. C’est un symbole puissant, et c’est aussi une bonne nouvelle pour la planète puisque Obama semble semble à la fois plus progressiste, plus internationaliste et plus intelligent que son prédécesseur.
Mais ça ne veut pas dire qu’on devrait faire de Barack Obama le messie, et encore moins le messie de la planète. Car c’est avant tout un politicien américain. Cet engouement international, cette obsession pour un chef d’état étranger est un phénomène étrange et complètement déplacé.
Ce n’est pas nous, Canadiens, Kenyans ou Européens qui élisons Obama, et lui ne nous représente pas. On peut l’admirer, certes, pour ce qu’il incarne et pour ce qu’il a fait, mais il ne faut jamais oublier qu’il défend des intérêts autres que les nôtres. Par exemple, son pays refuse de reconnaître la souveraineté du Canada sur le passage du nord-ouest. À la table des négociations il ne nous fera pas de cadeaux, et qui sait, même, s’il ne donnera pas suite à sa promesse de renégocier l’ALENA.
L’idée que les Canadiens s’investissent davantage dans la politique d’un état étranger que dans celle de leur propre pays est à la fois triste et inquiétante. C’est le comportement classique du colonisé, et c’est aussi un signe du rayonnement culturel des États-Unis. L’Amérique, malgré tout ce qu’on lui reproche, reste le pays qui fait rêver. Obama est en la preuve vivante.
Friday, January 23, 2009
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