La Martinique et la Guadeloupe, deux départements français d’outre-mer de 400 000 habitants chacun sont en proie à une crise sociale sans précédent. Les travailleurs sont en grève générale depuis la fin janvier et des manifestations sont organisées chaque jour pour condamner la disparité de la qualité de vie entre la métropole et les DOM-TOM. En Guadeloupe, il y a eu plusieurs émeutes violentes qui ont obligé le gouvernement de Paris à envoyer d’urgence huit escadrons de policiers. En Martinique, la violence monte et le préfet Ange Mancini a lancé un "appel solennel" à la population pour qu'elle reste chez elle après 19h00, sauf "motif valable".
Les manifestants ont idéniablement raison de dire que la belle qualité de vie française n’a pas atteint les Antilles. Mais le plus choquant reste la réaction du gouvernement de Paris et des français en général.
Si que les émeutes de 2005 en banlieue de Paris ont fait le tour du monde, celles-ci, tout aussi violentes, passent inaperçues. Les français de la métropole ne semblent pas se soucier de cette violence qui se déroule pourtant sur leur territoire, et le gouvernement n’a promis que quelques centaines de millions d’euros pour répondre à des problèmes socio-éconmiques complexes et chroniques.
Les DOM-TOM sont les derniers vestiges de l’Empire colonial français et sont encore très nombreux. La France a gardé un bien plus grand nombre de ses anciennes colonies que le Royaume-Uni, par exemple. Mais vue l’indifférence de la métropole aux problèmes en Guadeloupe et en Martinique, qui sait, peut-être y aura-t-il une nouvelle étape dans la décolonisation.
Thursday, February 26, 2009
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