Monday, February 9, 2009

Entrevue

Il fallait que je réalise une entrevue pour l'école et j'ai décidé de la publier sur ce blog. Certains d'entre vous connaîtront peut-être Mme. Liebich.


L’agence canadienne de développement international (ACDI) administre les programmes d’aide humanitaire et de développement international du gouvernement du Canada. Elle oeuvre dans un grand nombre de pays en voie de développement en Afrique, en Asie et dans les Amériques. Flora Liebich est spécialiste en gouvernance avec l’ACDI et a accepté de m’accorder cette entrevue pour parler des projets de son organisation :

Mme. Liebich, expliquez-moi d’abord le rôle de votre agence.

Le mandat de l’ACDI est de réduire la pauvreté et d’encourager le développement durable. En particulier, nous aidons les pays en voie de développement à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement qui ont été fixés en 2000 par les pays membres des Nations-Unies.

Et quel est votre rôle à vous dans tout cela?


Je travaille surtout dans le domaine de la gouvernance démocratique. Le Canada, en tant que pays bilingue et multiculturel, a beaucoup de savoir à partager. Par exemple, le bijuridisme du Canada (coexistence de la Common Law et du droit civil) nous donne un aperçu unique qui est souvent très précieux dans des pays dont la tradition judiciaire n’est pas aussi âgée que la nôtre.

La gouvernance démocratique implique plusieurs choses: l’imputabilité et la transparence des institutions publiques, l’état de droit, le respect des droits de la personne et la démocratie évidemment. On constate que les pays qui pratiquent la gouvernance démocratique réduisent plus facilement la pauvreté et sont mieux capables de fournir des services essentiels à leur population, notamment aux femmes et aux groupes marginalisés.

Votre travail est donc très important. Expliquez-moi, succinctement, comment l’ACDI opère pour mettre en œuvre ses projets de développement.


La dynamique essentielle doit venir du pays qui bénéficie de notre aide. C’est là que le Canada peut apporter ses modèles et son savoir, en fonction des besoins de ce pays. Parfois, il arrive que nous travaillions directement avec la société civile et des organisations non gouvernementales présentes sur le terrain, mais la tendance actuelle, surtout suite aux déclarations de Paris (2005) et d’Accra (2008) est de faire du pays partenaire le moteur de son propre développement.

J’aimerais mentionner que l’ACDI contribue aussi des sommes importantes à des organisations internationales comme la Banque mondiale, UNICEF et le HCR. Il est toujours bon de collaborer avec d’autres pays puisque nous partageons tous les mêmes objectifs humains. D’ailleurs, depuis quelques années, l’ACDI essaie d’harmoniser autant que possible son travail de développement avec celui des autres pays donateurs pour alléger la charge bureaucratique placée sur les bénéficiaires de notre aide.

Puisque vous parlez d’argent et de bureaucratie, quel est votre budget?


Nous avons un budget très important : environ trois milliards de dollars cette année.

Et quels sont les principaux pays à en bénéficier?


Nous travaillons dans un grand nombre de pays en voie de développement, mais nous concentrons l’essentiel de nos efforts sur une vingtaine d’états pour maximiser l’impact de notre travail. Nous sommes aussi présents dans certains pays fragiles, ou émergeant d’un conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, et le Soudan.

Pour terminer, puisque la présence canadienne en Afghanistan est d’actualité, pourriez-vous me résumer le rôle de l’ACDI dans ce pays.

L’ACDI a mis en place un groupe de travail sur l’Afghanistan qui appuie le plan de développement du gouvernement Afghan mais qui veille aussi au respect des valeurs humaines comme l’éducation des femmes et l’égalité universelle.

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