Thursday, December 18, 2008

The Financial Crisis

The financial crisis is too complicated for me to understand. Here's why:

In the last six months, Waterloo based Research in Motion has lost two-thirds of its market capitalisation.

At the same time, it has been selling its Black Berry product in record numbers and has just introduced a new line, the Black Berry Storm, which has become so successful that the firm is struggling to keep up with demand.

So, in short, RIM is making more money than ever before (and loads more money that its rivals) but it's stock price is dropping. How does this work?

Monday, December 15, 2008

The Eyes Of The Press

In less that one week since becoming Liberal leader, Michael Ignatieff has transformed the party's fortunes and given Stephen Harper real cause for concern.

...So says the press.

Maybe it's true, who knows. But maybe it isn't. There's no way of finding out.

The press chooses the truth and determines what we should and shouldn't know. They can decide whether a politician is confident or arrogant, intelligent or calculating, strong or vindictive. They create the images, and we have no way of verifying them.

The press obviously loves Michael Ignatieff. For all I know, he may be very lovable. He's certainly articulate and hold quite the resume. But that's all I can be certain of.

In the past five days, virtually every columnist in the country (even some at the National Post) has written a piece endorsing Michael Ignatieff. Not one says anything new. There's no insight or analysis, other than telling us that they think Michael Ignatieff would make a good Prime Minister.

Once again, maybe the journalists are right. I supported Ignatieff in the Liberal leadership race, and I don't see any reason to believe that he wouldn't be a great Prime Minister. But the power of the press is truly scary. They write the laws, and control everything we know.

The press killed Stéphane Dion. It wasn't the Conservative ads, nor his ambitious colleagues , nor money. Much in the same way, they may crown Ignatieff.

Thursday, December 11, 2008

Senate

It looks like Steven Harper is going break his pledge push for an elected Senate by filling the 18 current vacancies with Conservative appointees. Aside from the apparent hypocrisy, there's nothing too drastic about Harper's decision. The Prime minister has always had the power to appoint Senators, and historically, he has always chosen individuals favorable to his party's cause.

But for those of you who would like to get rid of that arguably outdated system, here are two ideas that would allow us to modernize the Senate without having to reopen the Constitution to elect Senators:

-Ban party affiliation in the Senate, ban Senate whips and ban Senators from attending weekly party caucus meetings. This won't entirely get rid of party affiliation in the Senate since Senators will instinctively be drawn towards other members of their former party, but it would certainly help.

-Form a commission of Civil servants to recommend Senate appointments (in the same way that a commission appoints judges) and give the Prime minister the purely honorary role of signing the documents. The commission could be tasked with finding the most influential, knowledgeable and meritorious Canadians. This would bring us much closer to the initial vision that the Fathers of Confederation had of the Senate: a body of distinguished elder statesmen tasked with ensuring that elected officials make rational and carefully examined decisions.

J’ai droit à la santé… et pas seulement au travail

Toutes les provinces ont des lois qui garantissent la santé et la sécurité au travail. Elles empêchent l’exploitation des employés par les propriétaires d’entreprises et assurent que personne ne soit obligé de compromettre sa sécurité en venant travailler. Ce sont ces lois, par exemple, qui obligent les compagnies minières à faire baliser les chantiers pour prévenir les éboulements. Elles exigent aussi que les employés aient du matériel fonctionnel et un équipement de protection complet.

Ces lois sont toujours appliquées par les provinces et les compagnies qui les transgressent sont passibles de peines allant jusqu’à 50 000 $ au Québec et 500 000 en Ontario. Elles s’exposent aussi à des poursuites judiciaires qui sont parfois si importantes qu’elles finissent par les faire couler.

Si les employés ont droit à la santé et à la sécurité au travail, les simples citoyens, eux, ne sont pas protégés. Or il arrive souvent que des activités industrielles touchent autant la santé des ménages environnants que celle des travailleurs. Pensons à la ville de Thetford Mines où la concentration d’amiante dépasse les normes américaines dans cinquante pourcent des habitations, conséquence directe de l’exploitation de l’amiante dans des mines à ciel ouvert de la région. Les travailleurs des deux mines qui opèrent encore aujourd’hui sont protégés par un équipement spécialisé et des gigantesques filtres, mais les habitants de la ville sont condamnés à vivre dans des domiciles contaminés.

On observe une situation semblable en Alberta avec l’industrie du pétrole. L’explosion du prix du baril a rentabilisé l’exploitation auparavant impossible des sables bitumineux et de gisements de gaz sulfureux, deux activités aussi polluantes que dangereuses qui causent de graves problèmes de santé dans des régions rurales de la province. Depuis la construction de puits de gaz sulfureux dans les secteurs agricoles de Black Diamond et Turner Valley, on a observé une augmentation fulgurante du taux de sclérose en plaques qui atteint maintenant deux fois la moyenne nationale. Il y a aussi eu plusieurs décès, d’humains et de bovins, tous attribuables à des fuites de gaz sulfureux. Les fermiers ont bien quelques recours et ils peuvent poursuivre les pétrolières après la mort d’un proche, mais beaucoup d’entre eux préfèrent plier bagage.

Sur les berges de la rivière Athabasca, au pays des sables bitumineux, des communautés autochtones installées depuis des centaines d’années ont commencé à importer leur nourriture. L’eau de la rivière n’est plus potable et les poissons qui y vivent sont bourrés de métaux lourds. Certains villages sont dévastés par des épidémies de cancer. À Fort Chipewyan, 1200 âmes, le Globe and Mail rapporte que le nombre de cas identifiés de cancer du foie en 2005 équivaut à la moyenne annuelle dans une « grande métropole ». Tout ceci est la conséquence de l’exploitation des sables bitumineux. Les pétrolières prélèvent chaque année 450 millions de mètres cubes d’eau de la rivière Athabasca qu’elles utilisent pour séparer le pétrole brut du sable. Environ 10% de cette eau est renvoyée dans la rivière. Le reste se retrouve dans des lacs artificiels visibles depuis l’espace et si toxiques qu’il faut embaucher des tireurs d’élite pour éloigner les oiseaux. Évidemment, l’eau usée finit par se retrouver dans la nappe phréatique, mais les pétrolières disent que c’est un processus naturel…

Si cinquante employés d’une usine automobile mourraient d’un cancer à vingt-cinq ans, il y aurait scandale. Le gouvernement enquêterait, le syndicat lancerait des poursuites et la presse serait sans merci. Mais si ces cinquante jeunes sont des pêcheurs de Fort Chipewyan, un petit village inconnu, la presse oublie et la loi ferme les yeux. C’est précisément cette situation qu’il faut corriger.

Il existe déjà des lois qui interdisent les activités industrielles dangereuses pour la santé de la communauté. Le problème, c’est qu’elles sont rarement appliquées. Une usine doit pratiquement rejeter du gaz moutarde dans l’atmosphère pour que la justice s’y intéresse. Comme on le voit à Thetford Mines, même l’amiante n’est pas jugé assez toxique.

Il faut donc immédiatement mettre en place des commissions spéciales pour contrôler l’impact des activités industrielles sur la santé des simples citoyens. Elles doivent pouvoir répondre aux plaintes, mener des enquêtes scientifiques et ordonner des modifications dans la structure des sites industriels si nécessaire. Ces commissions ne devraient pas dépendre du gouvernement, car il est trop souvent en conflit d’intérêt. Ed Stelmach ne prescrira jamais de mesures sérieuses pour assurer la qualité de l’eau dans la rivière Athabasca car les revenus de son gouvernement dépendent des sables bitumineux. Dalton McGuinty ne fermera jamais la centrale de charbon de Nanticoke qu’il promet de remplacer depuis 2003 parce que les solutions de rechange sont trop coûteuses.

Évidemment, il faut être réaliste. Même si les gaz d’échappement d’automobiles causent des problèmes respiratoires, on ne peut pas les interdire. Il faut cibler surtout les grands pollueurs, les quelques sites industriels qui, à eux seuls, ont un impact néfaste mesurable sur la santé des communautés. Là aussi, il faut faire attention. On ne doit pas ordonner la fermeture de l’industrie du pétrole de l’Alberta parce qu’elle contamine la rivière Athabasca. Il faut avoir l’art du compromis : ordonner l’installation de filtres plus performants, faire ralentir la production, obliger l’utilisation de nouvelles technologies comme le Toe-to-Heel Air Injection (THAI) qui utilise une quantité négligeable d’eau et réduit les déchets de métaux lourds de 90%.

C’est facile de justifier la pollution si l’enjeu économique est assez important. Il suffit de recycler les mêmes arguments qui ont permis de défendre l’esclavage, le travail des enfants et l’exploitation des ouvriers. Or on a vu que les réformes du travail, loin de nuire aux industries, on plutôt permis de créer une classe moyenne de consommateurs motivés. Tout porte à croire que des réformes de la santé auront aussi un impact positif sur l’économie. Les travailleurs seront moins malade, plus heureux et donc, plus productifs.

Saturday, December 6, 2008

100

The Canadian death toll in Afghanistan reached 100 today.

The Globe and Mail, Canada's self-proclaimed newspaper of record, predictably published an easy patriotic editorial which concluded by saying that "We should reflect on the fact that Canada is making a difference in the world".

Ironically, there's another article in the Globe and Mail. It basically says that we're going backwards. In other words, Canadian troops are having a negative -at best neutral- effect.

Hmm...

Tuesday, December 2, 2008

Prorogation

Il est presque certain que Stephen Harper demandera demain à la Gouverneure générale de proroger le Parlement. Cela signifierait que la Chambre des communes serait fermée jusqu'en janvier et que tous les votes de confiance seraient reportés.

Dans notre système parlementaire, la prorogation du Parlement est un pouvoir qui appartient au Gouverneur général. En temps normal, il doit agir sur recommandation du Premier ministre car celui-ci représente une majorité de députés de la Chambre des communes et donc, par extension, le people canadien. C’est une r
ègle constitutionnelle établie par précédent depuis la Confédération.

Cependant, aujourd'hui, Stephen Harper n'a pas la confiance de la Chambre, et les experts constitutionnels s'acordent pour dire que la situation est donc différente. Michaelle Jean n’est pas tenue d’accepter l’avis de Harper comme celui de n’importe quel autre Premier ministre, puisqu’il ne représente plus la Chambre des communes.

La r
éalité est qu’il n'y a pas de précédents sur lesquels Michaelle Jean pourrait se baser pour prendre sa décision. Elle devra fixer sa propre interprétation des lois. Or ses deux options principales sont soit dangereuses pour le pays, soit dangereuses pour la crédibilité du poste qu'elle occupe.

En prorogeant le Parlement, elle maintient notre système politique dans un état de suspens et de quasi impuissance. Elle permet également la survie d’un gouvernement qui n’a plus la confiance de la Chambre des communes.

En refusant la demande du Premier ministre de proroger la session parlementaire, elle risque d’être accusé d’ingérence et de compromettre l’impartialité du poste de Gouverneur général.

Voici donc la troisième option qu’elle devrait choisir : proroger le Parlement mais enlever à Steven Harper la plupart de ses pouvoirs exécutifs qui lui permettraient, par exemple, de distribuer des fonds publics comme bonbons ou de nommer de députés de l’opposition au Sénat. Steven Harper deviendrait donc en quelque sorte un Premier ministre par interim, comme c’est le cas pendant une campagne électorale.