Friday, November 30, 2007

Schreiber Should Stay

To paraphrase one of the press gallery pundits on Don Newman’s show, “Karlheinz Schreiber is a shady character.”

I mean, here’s a guy who was involved in cash transactions with a former Prime-Minister while working as a lobbyist, who claims to have kept ten thousand pages of registers in Ottawa, Toronto and Switzerland, and who somehow knew while in jail that Prime Minister Harper had met Brian Mulroney at Harrington Lake.

So how much credibility does he carry? Very little. The man has contradicted himself on many occasions while speaking about important matters. And to add to this, it’s clearly in his own interest to create a judicial circus in which his participation is required, thereby halting his extradition to Germany to face criminal charges.

Bearing this in mind, it’s easy to understand why Justice Minister Rob Nicholson is still refusing to block the extradition to Karheinz Schreiber to Germany. If he can testify from Germany anyway, does it even matter in which country he resides?

But unfortunately, things aren’t that easy. A public inquiry has now been called and Schreiber’s presence will do doubt be necessary. Actually, without him, it would be a mere farce. There’s also a parliamentary committee which is investigating and which summoned M. Schreiber as a witness today.

By virtue of their own hard work, the MPs have played in to Karlheinz Schreiber’s plan to stay in Canada. They have a started a process likely to last over a year that will unfortunately require Schreiber’s full participation. But now that this has been decided, its final and we should swallow the pill.

It was a bad idea to stage an inquiry into the business dealings between Mulroney and Schreiber. But it is an ever worse idea to stage that inquiry without the presence of its main witness.

Thursday, November 29, 2007

Pearson 3

Après la défaite libérale aux élections générales de 1957, le Premier ministre Louis Saint-Laurent démissionne de ses fonctions et lance une course à la direction du parti. Pearson, depuis longtemps le numéro deux de facto du gouvernement, se porte candidat à sa succession et remporte facilement la course à la chefferie en 1958.

Mais la même année, le Premier ministre conservateur John Diefenbaker, minoritaire aux Communes, décide de dissoudre le parlement et déclencher des élections. Pearson dirige ses troupes avec passion, mais sa campagne est mal organisée et il subit une cuisante défaite électorale aux mains des conservateurs. Malgré tout, il conserve son rôle de chef de parti et reconduit les libéraux aux urnes en 1963 où il parvient à réduire le gouvernement de Diefenbaker à une minorité.

L’année d’après, en 1964, le gouvernement conservateur perd un vote de confiance en chambre en refusant de déployer des missiles nucléaires Bomarc sur sol canadien. Une nouvelle course électorale suit et les libéraux sont élus minoritaires après une campagne promettant `60 jours de décision` et l’appui au programme de missiles Bomarc. Lester Bowles Pearson, chef du Parti Libéral, devient ainsi le 14ème Premier ministre du Canada.

Bien que minoritaire en Chambre, Pearson peut compter sur l’appui du Nouveau Parti Démocratique de Tommy Douglas pour assurer la survie de son gouvernement. Ceci lui permet de mettre en place plusieurs programmes sociaux novateurs, dont le régime de pensions du Canada, le programme canadien de prêts aux étudiants et l’universalité des soins de santé. Pearson introduit aussi une semaine de travail de 40 heures et signe avec les Etats-Unis le Pacte de l’Automobile qui fera baisser le taux de chômage à son plus bas niveau en dix ans. Son gouvernement est est aussi responsable de l adoption du nouveau drapeau Canadien rouge et blanc.

Le bilan exceptionnel de Pearson est assez pour le faire facilement réélire aux élections générales de 1965 où il arrive à deux sièges d’obtenir une majorité aux Communes. Il considère son nouveau résultat électoral comme un vote de confiance du peuple canadien et poursuit donc les mêmes politiques économiques et sociales de son dernier mandat. Partisan d’un plus grand rapprochement entre le Canada et les Etats-Unis, il travaille étroitement avec le Président américain Johnson sur des dossiers communs, refusant toutefois de faire participer des soldats Canadiens à la guerre du Viêt-Nam.

Face à la montée des tensions entre le Canada français et anglais, Pearson décide aussi de la mise en place de la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme dont les recommandations furent adoptées par son successeur à la tête du pays, Pierre Elliot Trudeau. Pour finir, son deuxième mandat est marqué par la visite au Canada du général de Gualle qui proclame du haut de l’hôtel de ville de Montréal ‘Vive le Québec Libre`. En réponse aux paroles du Général, Pearson affirma que « les Canadiens n’ont besoin d’être libérés. En vérité, des milliers de Canadiens ont donné leur vie durant deux guerres mondiales pour libérer la France et d’autres pays d’Europe ».

Le 14 décembre 1967, Pearson annonce sa décision de se retirer de la politique. Il prend pendant quelques années un poste académique à l’Université Carleton et se consacre à la rédaction de ses mémoires. Le 27 décembre 1972, Lester Bowles Parson s’éteint à son domicile d’Ottawa au terme d’une longue lutte contre le cancer. L’homme qui avait consacré sa vie à son pays laissa derrière lui un Canada bien différent de celui dont il avait hérité.

Sunday, November 25, 2007

Pearson 2

Reçu premier sur vingt candidats aux examens d’entrée, il se voit offrir dès son arrivée le poste de premier secrétaire. Il exerce ces fonctions à Ottawa pendant les six prochaines années, avant d’être muté au Haut-commissariat du Canada à Londres où il participe à des conférences internationales portant sur des questions comme le désarmement, le droit international et la Société des nations. Véritable bourreau de travail, il continue de gravir les échelons de la fonction publique et est nommé en 1941 Sous-secrétaire d'État adjoint aux Affaires extérieures. Un an plus tard, il est encore muté, mais cette fois-ci à Washington où il est promu Ministre conseiller à la Légation canadienne, puis, en 1945, Ambassadeur du Canada.

Devenu le principal porte-parole du Canada aux États-Unis, Lester Pearson dirige la délégation canadienne dans plusieurs conférences décisives dont la Conférence de Bretton Woods qui décida de la création de la Banque Mondiale et du FMI et la Conférence de San Francisco qui donna naissance aux Nations-Unies. Maître du compromis, il est apprecié aussi bien par les Américains que par les Soviétiques et devient vite le médiateur préféré des grandes puissances mondiales, taillant ainsi pour le Canada une place de choix au concert des nations.

En 1948, ayant atteint le sommet de la fonction publique, Pearson ne peut plus progresser dans sa carrière sans faire le saut en politique. Le Premier ministre MacKenzie King décide donc de lui offrir une place dans son Cabinet comme Ministre des Affaires étrangères, à condition bien sûr qu’il accepte de se présenter sous la bannière libérale aux élections générales. Pearson n’avait jamais eu un grand intérêt pour la politique, mais se disant satisfait du bilan des précédents gouvernments libéraux, il accepte l’offre du Premier ministre et prend sa place à la table du Cabinet le jour même. Une victoire électorale un mois plus tard dans le comté d’Algoma East donne à sa position la légitimité du peuple.

En tant que ministre élu, Pearson n’est plus limité par la neutralité de la fonction publique et participe directement à l’élaboration de la politique étrangère canadienne. Il défend une vision du rôle international du Canada fortement inspirée par son expérience diplomatique,voyant le pays comme un médiateur entre les Américains, Européens et Soviétiques. Bien que sa présence soit plus souvent nécessaire en Chambre qu’à l’étranger, Pearson reste très actif dans le monde diplomatique et voyage souvent à New York pour représenter le Canada aux Nations Unies.

En 1952, Pearson est élu président de l'Assemblée générale des Nations Unies où il travaille à la résolution du conflit coréen. Il conserve toutefois ses fonctions de ministre des Affaires étrangères et, très admiré au pays, il est souvent chargé de «vendre» à la population les politiques les moins populaires de son gouvernement.

En 1956, le Royaume-Uni, la France et Israël lancent une opération militaire contre l’Egypte en réponse à la nationalisation du Canal de Suez par le gouvernement de Nasser. L’Union Soviétique alliée à Nasser menace alors l’Europe de frappes nucléaires, et l’OTAN lui rapelle que sa riposte serait elle aussi nucléaire. Les Etats-Unis parviennent à faire reculer les envahisseurs en lançant une attaque monétaire contre la livre Sterling, mais la paix reste fragile. L’assemblée générale des Nations-Unies se réunit alors en session extraordinaire et Pearson propose la mise en place d’une force internationale neutre pour maintenir la paix pendant le retrait des combattants. La proposition est reçue par l’assemblée, et avec le consentement de Nasser, une force militaire multinationale de maintien de la paix est rassemblée sous le commandement de militaires canadiens. Les efforts de Pearson lui valent le prix Nobel de la paix qu’il reçut un an plus tard en 1957. Le comité de sélection affirma qu’il avait « sauvé le monde ».

Thursday, November 22, 2007

Série Pearson

Pour mon examen final de mon cours de citoyenneté, je dois rédiger une biographie d'un individu ayant oeuvré toute sa vie pour une cause honorable. On avait le choix entre les Nelson Mandela, David Suzuki et Bono, mais j'ai préférer choisir l'un des plus grands Canadiens de l'histoire, Lester B Pearson.

Je commence alors sur ce blog une série Pearson; chaque série traitera d'une période de sa vie.

Aujourd'hui, c'est les débuts de l'homme, sa vie avant les affaires étrangères. Comme vous savez, ce n'est que mon premier brouillon; soyez donc SVP indulgents.


Lester Bowles Pearson est né 23 avril 1897 dans le petit village de Newton Brook au nord de Toronto. Issu d’un milieu modeste mais confortable, il jouit d’une enfance heureuse et agréable qui le mène aux quatre coins de l’Ontario rural grâce à la profession de son père, pasteur méthodiste. Tout aussi charmant que brillant, le jeune Pearson se distingue rapidement de ses pairs et est reçu à l’age 16 ans par l’Université de Toronto pour y préparer un baccalauréat général.

Sa première année universitaire se conclut de façon plus que satisfaisante, mais en 1915, il décide d’interrompre ses études a mi-chemin pour prendre part à l’effort de guerre en tant qu’aviateur dans le Royal Flying Corps. Arrivé en Europe, il suit un cours de pilotage de deux ans dans la ville d’Oxford; mais aussitôt ses galons obtenus que son monoplace capricieux s’écrase misérablement sur le sol anglais, ne laissant son aviateur indemne que par miracle. Quelques jours plus tard, dans les rues de Londres, c’était au tour d’un bus aveuglé par le <> de le heurter de plein-fouêt, l’envoyant cette fois ci directement aux pays des merveilles. Les médecins le jugèrent inapte à reprendre le combat et le renvoyèrent terminer sa guerre au Canada.

De retour à Toronto, il reprend ses cours universitaires et obtient son diplôme en 1919. Mais contre toute attente, le brillant jeune homme décide alors de quitter le pays pour prendre un poste dans un abattoir de Chicago dirigé par son oncle. Il y passera trois ans, mais finit par décider qu’un travail manuel dans un abattoir de la Chicago des années 1920 n’était pas ce qu’il cherchait. Prônant plutôt la voie académique, il soumet sa candidature au programme de maîtrise de l’Université d’Oxford qui, visiblement impressionnée, lui offre une bourse d’études pour une prestigieuse maîtrise en histoire.

Pendant son séjour en Angleterre, Pearson se distingue non seulement pour ses prouesses académiques, mais aussi pour ses talents sportifs qui lui valent notamment une place sur l’équipe olympique de hockey sur glace du Royaume-Uni. Avec elle, il passera une bonne partie de ces hivers à traverser l’Europe, défendant avec vigueur et passion la grandeur de l’empire britannique.

De retour au Canada, Pearson enseigne pendant quelques années à l’Université de Toronto avant de se joindre au tout nouveau Ministère des affaires étrangères du Canada.

Monday, November 19, 2007

More Senate

In this article entitled A modest proposal for Senate reform: jury duty, Globe and Mail columnist Harry Koza suggests that we put in place Senate Duty. Like Jury Duty, Koza’s proposal for Senate reform would involve adults Canadian citizens selected randomly who would serve three year terms on the Senate to keep the House in check.

Surprisingly, this idea has been quite well received by those who see it as a way of getting rid of the unaccountable class of senators while avoiding a new set of elections. It’s understandable why one could find such a proposal quite tempting. Nevertheless, after quick reflection, it’s pretty obvious that this proposal just doesn’t cut it.

The real problem is that being a Senator requires expertise. Although we like to think that our Senators spend their days reading and playing chequers, they’re actually quite busy people with quite difficult jobs. They have to serve on Senate committees, redraft legislation, debate bill amendments and ultimately decide whether to make bills into law. This type of work isn’t for the average Joe. Harry Koza suggests an introductory course and a mandatory reading list. I suggest 20 years in the House of Commons.

And one more quick thing: The House of Commons represents the Canadian population. The members of the House of Commons draft bills that represent the desires of their constituents and of the Canadian public. The Senate does not represent the Canadian population. It is rather comprised of imminent individuals who are more knowledgeable than the average Joe and whose knowledge can keep the average Joe from doing anything really crazy. With Senate Duty, we’re just creating a second House of Commons which will be representative but no particularly imminent or knowledgeable.

Saturday, November 17, 2007

Consistency

I just want to come back to the controversy that arose after women were allowed to vote veiled in the Quebec by-elections. Initially, there was a consensus among political parties that the law should be changed to ban people from voting with their faces covered, but the Liberals are threatening to reverse their position.

I certainly hope they do, because a measure banning women from voting veiled would be an extremely discriminatory measure.

In the last election which was held in the middle of January, tens of thousands of senior Canadians spending the winter in the southern US voted by mail-in ballot. This, simply required them to fill of a form downloadable off the internet and mail it back to Canada before Janary 6th. There was no personal contact required between them and any electoral officers.

Obviously, no leader would be crazy enough to stop the snowbids from voting from the Southern US. That's just fine. But lease then, don't ban women from voted veiled because they don't show their full identity.

Thursday, November 15, 2007

A Million Dollar Drama

The final cost for the Gomery inquiry which looked into the sponsorship scandal came up to around 80 million dollars. That’s the equivalent of around 50 MRI machines.

The conclusions: some possibly high placed members of the Liberal party took part in criminal activities. The heads of some Quebec ad agencies should face criminal charges.

I think you’d agree with me that 80 million dollars was a lot of money to spend to put a few people in jail and to confirm that some members of the Liberal Party are corrupt. We could have accomplished the same thing with a quick RCM investigation and some common sense. Really, I’d have preferred the MRIs.

The real effect of this eighty million dollar inquiry was to throw the Liberal Party out of power.

It should therefore come as no surprise that ever since the Globe and Mail reopened the Mulroney-Schreiber affair by publishing new information, opposition parties have been demanding a new public inquiry to investigate into the dealings of the two men. Prime Minister Harper initially resisted against their demands, but his hand was forced when Mulroney himself demanded an inquiry.

So let us brace ourselves for a new million dollar Shakespearean drama which will probably send Karlheinz Shreiber back to Germany and conclude that Brian Mulroney was sometimes on the wrong side of morality.

Oh yeah, I forgot: it might also make Stéphane Dion Prime Minister.

Tuesday, November 13, 2007

Senate Reform: A Royal Waste of Time

There’s unanimous agreement in this country that the Canadian Senate is a democratic joke. I mean, what could be more undemocratic than a body composed of Prime Ministerial nominees with the power to block legislation. A body of irremovable and therefore unaccountable individuals with a virtually lifelong mandate. To put it squarely, it’s archaic.

But that doesn’t mean it should change.

The role of the senate is enshrined in the original 1867 Constitution. For that reason, any changes to framework of the institution would require a constitutional amendment which would take years of negotiations and still pose little chance of success. It would Meech and Charlettown all over again.

A much better plan would be to leave the Senate untouched and let it continue its role of absorbing “expired” MPs and friends of the Prime Minister. Though spending taxpayer’s money on the salaries and expenses of 100 unaccountable officials may be hard to swallow, the reality is that abolishing the Upper House would cost much more. The Senators harm no one and often even improve legislation considerably. So while they may be unelected and unaccountable, let’s just pay their salaries and move on to other issues.

Sunday, November 11, 2007

Hypocrisy

Out of twenty prominent economists polled by the Globe and Mail about the most recent GST cut, eighteen said it was bad policy. The Globe agreed and launched its own crusade against the cut with successive, cutting editorials.

At around the same time, Liberal Leader Stéphane Dion let slip to a reporter that his party might consider raising the GST back to 6% to finance an income tax cut. This, economists agreed, was good policy.

Waiting for the Globe’s reaction to Dion’s proposition, one would have guessed that it would receive the paper’s energetic endorsement. What could be better for a newspaper that calls itself opinion shaping than a national party leader borrowing its ideas?

But in the space of a day, the increase the Globe had been yearning for became bad politics. In the most hypocritical fashion, the paper shifted from attacking the cut to attacking Dion for wanting to reverse it. Suddenly, Dion was a naïve junior party leader and Harper once again the admired Machiavellian chess master; the real leader.

Newspapers preach political courage and good policy, but in the end, they choose to endorse leaders based on their capacity at reading public opinion rather than their willingness to do the right thing.

Friday, November 9, 2007

Public inquiry?

Less than a week after he dismissed opposition calls for a Public Inquiry into alleged tax evasion involving former Prime Minister Brian Mulroney, Stephen Harper has made a complete u-turn on the issue and announced he would appoint an independent third party to review the allegations. In a role similar to that played by Bob Rae a few years ago regarding the Air India disaster, the independent reviewer will be in charge of collecting available information and determining the need for a Public Inquiry.

Nobody knows what triggered this sudden change of course in PM Harper’s strategy. It was only a week ago that the Conservatives were accusing Liberals of irresponsibility and disrespect for demanding an inquiry into the dealing of a former Prime Minister. And now, as Harper told the press today, those same Conservative Ministers who stood up for Mulroney all of last week will be prohibited from having any contact with him until the matter is cleared.

In the short term, he’s pulled it off quite nicely. People seem ready to forgive him for the change or course, and the announcement also nicely overshadowed Stéphane Dion’s first major policy announcement on poverty.

Nevertheless, this inquiry still poses many significant risks to the party.

For a start, let’s remember that the Conservative party is only a few years old. Though electoral victory has dulled them significantly, still harbours two distinct groups: the old PCs and old Reform. For PCs, Brian Mulroney is still very much a spiritual leader and friend. He worked with many of the current Ministers and Senate Members (including Justice Minister Rob Nicholson and Government Leader in the Senate Marjorie LeBreton. LeBreton was known for being a good friend of Mulroney, and now, as a member of the Conservative Caucus, is forbidden to speak to him.

Another danger for Harper is simply the nature of these public investigations. History has shown that they tend to lead lives of their own, typically ignoring the desired of the PM in office. Unlike the Manley panel where the recommendations are made solely to the PM and can therefore be modified by him for practicality. With this inquiry, he’s build himself a loose cannon whose direction of fire he won’t be able to predict.

Wednesday, November 7, 2007

A la défense du multiculturalisme

Le 2 mars 2006, la Cour Suprème du Canada a renversé une décision de la Cour d’appel du Québec en accordant au jeune Gurbaj Singh Multani le droit de porter à l'école le kirpan, un poignard symbolique dans la religion sikhe. Mettant en opposition plusieurs principes chers à la société, cette résolution a fournie l’étincelle pour le vaste mouvement de questionnement qui anime aujourd’hui la société canadienne et qui pousse beaucoup de gens à remettre en question la valeur du multiculturalisme.

Au Québec, où le débat fait comme d’habitude le plus de fracas, les éminents philosophes Gérard Bouchard et Charles Taylor ont été mis à la tête d’une commission chargée d’étudier la question des accommodements raisonnables. Mais comme l’est trop souvent le cas dans les commissions publiques, les médias ont rapidement fait de ce débat un enjeu hautement émotionnel et ouvert la voie à un projet de loi péquiste qui enlèverait des droits démocratiques aux immigrants n’ayant pas appris le français trois ans après leur arrivée.

Dans l’ouest, on sent aussi d’importants remous. En septembre dernier, un animateur radio de Vancouver a causé une controverse pour avoir affirmé à l’égard des nouveaux immigrants, « If you choose to come to a place like Canada, then shut up and fit in ». Et pour finir, il y a ce sondage par Internet du Globe and Mail où une grande majorité de répondants se sont prononcés contre le multiculturalisme.

Si on laisse de coté les diatribes émotionnels, deux choix bien distincts se présentent à la société canadienne : de l’égalité ou de l’équité. L’intégrisme, modèle d’égalité, tente de créer une société homogène, égale et juste. Le multiculturalisme, modèle d’équité, tente lui de trouver des compromis entre des intérêts divergents en prenant la loi comme un principe générale pouvant être modifié dans certaines circonstances. Quel modèle devrions nous prôner? A vous de choisir. Pour ma part, le multiculturalisme m’apparaît comme le seul choix réaliste compte tenu de l’incroyable diversité de notre pays. Et si ça peut vous donner confiance, le grand Aristote a dit lui même; « le juste et l’équitable sont bon, mais l'équitable est le meilleur des deux. ».