Une décision d’Elections Canada en vue de permettre au femmes musulmanes de voter le visage couvert a provoqué une petite polémique dans le pays. Comme les chefs des quatres partis politiques principaux se sont tous immédiatement prononcés contre la decision, le directeur général d’Elections Canada est revenu à la charge en affirmant encore une fois qu’aucune loi n’obligeait à se découvrir pour voter. Les médias se sont évidemment régalés de l’affaire, et on a eu droit à un échange d’idées assez stimulant.
Le Canada est un pays pragmatique. Un pays qui sait tracer la ligne entre l’application stricte de la loi et l’accommodement raisonnable. Le jugement de la Cour Suprême permettant le port du Kirpan à l’école en est un parfait example : 0 incident + présence d’autres armes facilement accessibles dans des écoles (battes de baseball, batons de hockey) = accomodement.
Pour le port du Niquab aux urnes, il faut faire preuve du même état d’esprit. Y a-t-il vraiment un risque de fraude ? Pourrait-il vraiment y avoir un complot capable de modifier les résultats d’un scrutin profitant du droit des femmes musulmanes de voter le visage couvert ? Bien sûr que non. Que les femmes aient le droit de voter le visage couvert ou non, le resultat du scrutin sera le même. Alors, choisissons l’accomodement.
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