Thursday, March 6, 2008

Deux articles

Je serai parti jusqu'au 17, mais entre temps, je vous montre deux articles que j'ai écrits pour le journal de mon conseil scolaire.


Guérir notre système malade

Notre système de santé souffre d’un grave problème d’accès. Cinq millions de Canadiens sont aujourd’hui sans médecin de famille; notre moyenne nationale de 2,2 médecins pour 1000 habitants nous place en 22eme position sur les 28 pays de l’OCDE. L’année dernière, le temps d’attente moyen pour des soins spécialisés (interventions chirurgicales, tests de dépistage) était de 18,3 semaines. On parle ici de 42 semaines pour un remplacement d’articulation, 24 semaines pour une opération des cataractes et un à deux mois pour une imagerie médicale.

Or s’il y a un problème d’accès, ce n’est pas par manque d’investissement. Tout au contraire, les dépenses gouvernementales en santé augmentent de façon exponentielle et représenteront bientôt plus de 50% du budget des provinces et 10% de notre PIB. Si on compare ça avec d’autres pays comme le Japon et le Royaume-Uni qui dépensent respectivement 7,9 et 8,0 % de leurs PIB en soins de santé, sans toutefois avoir de problème d’accès, on voit de sérieuses raisons pour s’inquiéter.

Tout simplement, nous dépensons per capita beaucoup plus que la majorité des pays développés et obtenons beaucoup moins. C’est d’ailleurs précisément ce qu’a conclu le réputé Frontier Centre for Public Policy dans une étude où il a comparé la gestion des ressources en santé au Canada et dans les pays de l’Union Européenne.

Le temps est donc venu d’avaler notre amour-propre et de nous inspirer des modèles étrangers qui fonctionnent pour améliorer notre système de santé qui ne fonctionne pas. Il est vrai que, avec les États-Unis comme seul voisin, nous devrons inévitablement mieux rémunérer nos médecins qu’ailleurs, mais ceci n’explique pas en soi notre incapacité à construire un système de santé accessible. Comme premier indice, je noterai que le taux d’obésité est de14,3 % au Canada mais de seulement 3,2 % au Japon; et que seuls 2,6% des enfants Suédois vivent sous le seuil de la pauvreté par rapport à 15% des Canadiens. Visiblement, les étrangers ont élucidé un mystère qui nous échappe encore: la prévention coûte moins cher que la guérison.


Une Alternative pour les artistes

Quand il s’agit de faire le saut à l’école secondaire, les jeunes artistes de la région d’Ottawa ont plusieurs options. L’Ecole Secondaire Publique De la Salle offre un programme de formation artistique réputé par lequel sont passés plusieurs artistes importants de la communauté. Le Collège Catholique Samuel-Genest et le Lycée Claudel ont pour leur part des harmonies sérieuses, et pour ceux qui sont prêts à faire le saut à l’école anglaise, Lisgar et Canterbury ont chacune des réputations qui dépassent les frontières de la province.

Mais une option qui est trop souvent oubliée, c’est l’Ecole Secondaire l’Alternative. Grâce à son horaire unique et son programme d’apprentissage autonome, l’Alternative offre un environnement propice à l’émulation artistique qui permet aux élèves de combiner la réussite scolaire avec la pratique quotidienne d’un art.

Parce que, voyez-vous, l’Alternative n’est pas une école comme les autres. Contrairement aux plus grandes institutions secondaires qui fonctionnent comme des gigantesques machines à enseignement, l’Alternative cherche véritablement à répondre aux besoins individuels de chaque élève et dispose des moyens pour le faire. Les classes sont petites, les professeurs sont dévoués, et le système d’enseignement individualisé donne aux élèves la chance d’apprendre de façon entièrement autonome. Mais le mieux pour les artistes, c’est l’horaire : à l’Alternative, la journée se termine à 13h30!

Les après-midi sont libres. Les peintres peuvent travailler sur leur dernière toile et les musiciens peuvent préparer un concert, les comédiens peuvent apprendre leurs nouvelles répliques et les danseurs peuvent répéter leurs enchaînements. Finies les journées infernales et improductives, à l’Alternative, les arts et le scolaire peuvent être combinés. Je prends donc cette dernière phrase chers lecteurs, non sans légère gène et culpabilité, pour vous sommer tous de jeter un regard sur l’Alternative si jamais vous décidez d’entreprendre une carrière dans les arts.

1 comment:

catherinesiroisdelisle said...

This makes me so jealous... :-(

Nice blog, quite interesting.

Catherine SD