Friday, April 25, 2008

Charest

A en croire le dernier sondage Léger Marketing – Le Devoir sur les intentions de vote des Québécois, la résurrection est chose possible. Jean Charest, le chef Libéral que tout le monde croyait mort, a réussi l’exploit de regagner la confiance des électeurs dans son second mandat moins d’un an après avoir fracassé les records d’impopularité.

Personne n’arrive vraiment à y croire. Rattraper un retard de quelques points, c’est déjà assez difficile, mais réussir en neuf mois à hisser son parti à la tête des intentions de vote après avoir touché le fond, c’est un miracle.

Mais comment?

Bien sûr, il y a un élément de chance. L’expérience adéquiste ne semble pas avoir plû aux Québecois et Charest a repris une partie importante des votes perdus à Mario Dumont. C’etait prévisible, l’ADQ n’est tout simplement pas un parti d’opposition crédible.

Mais ce qui a vraiment donné aux libaraux leur avance, c’est tout simplement la compatence. Charest est à l’aise à la barre, ses ministres connaissent leurs dossiers, l’économie se porte relativement bien, et le gouvernement dont le premier mandat avait été marqué par une inabilité à gérer des petites crises comme Hérouxville ou le Mt. Orford peut enfin offrir aux électeurs un message positif et cohérent. Il n’y a pas de coups d’éclats, pas de grands projets pour l’avenir, mais une réelle maîtrise des enjeux d’aujourd’hui.

Stephen Harper devrait prendre note : la compétence paye bien. S’il fait tout simplement du bon travail, en tachant de guider le pays vers l’avenir tout en évitant les scandales et grandes polémiques, il sera récompensé. Mais on peut penser qu’ à l’inverse, s’il débute la prochaine élection sans bilan sérieux, il connaîtra de sacrés problèmes.

No comments: