Monday, April 14, 2008

Deux articles

Je viens de terminer la plupart de mes concerts de violon et je pourrais donc maintenant recommencer à publier régulièrement sur mon blog!

Je commence donc par vous montrer le dernier article que j'ai écrit pour le journal étudiant de mon conseil scolaire et qui porte sur la réforme Sénat:

Dans son livre « The Unreformed Senate of Canada, » Robert A. MacKay écrivait en 1922 qu’ « il est probable qu’aucune question d’ordre publique n’ait autant fait l’unanimité que celle de la réforme du Sénat. » C’était, je le répète, en 1922.

La réforme du Sénat est donc à l’ordre du jour depuis des lustres. Déjà aux élections générales de 1896, le chef libéral Wilfrid Laurier promettait de démocratiser la Chambre haute. Son successeur Makenzie King, fidèle à sa réputation, fit lui aussi quelques vagues promesses à cet égard, sans bien sûr chercher à les tenir. Lester Pearson eut plus de succès et parvint à fixer un âge de retraite obligatoire de 75 ans. Quant au malheureux Brian Mulroney, peut-être le plus fervent défenseur d’un Sénat élu, il vit tous ses espoirs anéantis par la défaite de l’accord du Lac Meech.

Stephen Harper est le plus récent chef d’état à promettre une démocratisation du Sénat. Il en a fait un cheval de bataille pendant la dernière campagne électorale et vient maintenant d’introduire un projet de loi limitant à huit ans la durée de mandat des sénateurs. Tout ceci, bien sûr, n’est qu’une illusion d’optique car notre honorable Machiavel s’est arrangé pour faire dérailler lui-même son projet de loi, mais même ratifié par la Chambre, il n’aurait sans doute eu aucun effet.

Parce que, voyez-vous, notre Sénat est impossible à réformer. Sa structure est définie dans la Constitution et il faudrait donc un amendement constitutionnel pour y apporter des modifications significatives. Or comme nous l’avons trop souvent constaté au cours des vingt dernières années, notre constitution est « inamendable » et le Sénat est donc impossible à réformer. Mais au fond, meme si c’était possible, vaudrait-il vraiment la peine d’y toucher? A mon avis, il n’en est rien. Nos sénateurs ne font de mal à personne et accomplissent en fait souvent un excellent travail. Laissons-les donc tranquilles et passons au prochain sujet.

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