Je commence donc par vous montrer le dernier article que j'ai écrit pour le journal étudiant de mon conseil scolaire et qui porte sur la réforme Sénat:
Dans son livre « The Unreformed Senate of Canada, » Robert A. MacKay écrivait en 1922 qu’ « il est probable qu’aucune question d’ordre publique n’ait autant fait l’unanimité que celle de la réforme du Sénat. » C’était, je le répète, en 1922.
La réforme du Sénat est donc à l’ordre du jour depuis des lustres. Déjà aux élections générales de 1896, le chef libéral Wilfrid Laurier promettait de démocratiser la Chambre haute. Son successeur Makenzie King, fidèle à sa réputation, fit lui aussi quelques vagues promesses à cet égard, sans bien sûr chercher à les tenir. Lester Pearson eut plus de succès et parvint à fixer un âge de retraite obligatoire de 75 ans. Quant au malheureux Brian Mulroney, peut-être le plus fervent défenseur d’un Sénat élu, il vit tous ses espoirs anéantis par la défaite de l’accord du Lac Meech.
Stephen Harper est le plus récent chef d’état à promettre une démocratisation du Sénat. Il en a fait un cheval de bataille pendant la dernière campagne électorale et vient maintenant d’introduire un projet de loi limitant à huit ans la durée de mandat des sénateurs. Tout ceci, bien sûr, n’est qu’une illusion d’optique car notre honorable Machiavel s’est arrangé pour faire dérailler lui-même son projet de loi, mais même ratifié par la Chambre, il n’aurait sans doute eu aucun effet.
Parce que, voyez-vous, notre Sénat est impossible à réformer. Sa structure est définie dans la Constitution et il faudrait donc un amendement constitutionnel pour y apporter des modifications significatives. Or comme nous l’avons trop souvent constaté au cours des vingt dernières années, notre constitution est « inamendable » et le Sénat est donc impossible à réformer. Mais au fond, meme si c’était possible, vaudrait-il vraiment la peine d’y toucher? A mon avis, il n’en est rien. Nos sénateurs ne font de mal à personne et accomplissent en fait souvent un excellent travail. Laissons-les donc tranquilles et passons au prochain sujet.
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