On apprend aujourd’hui que le nouveau commissaire de la GRC, William Elliot, a fait partie de l’équipe de bureaucrates chargée de censurer le rapport du juge O’Connor sur le rôle du gouvernement dans la déportation de Maher Arar. Encore plus grave, il semblerait que plusieurs ministres conservateurs aient aussi été impliqués dans le processus de censure, mais le gouvernement Harper refuse de les nommer ou de specifier le rôle qu’ils y auraient joué.
Il est terrifiant de voir jusqu’à quel point notre gouvernement est libre de manipuler en secret nos institutions nationales pour son propre intérêt. Sauf en temps de guerre, personne ne devrait avoir le droit de cacher des rapports juridiques à la population, mais notre propre gouvernement semble être passé maître dans cet art.
Tout ceci est encore plus déplorable quand on pense que le rapport O’Connor devait précisément se pencher sur la question d’abus de la part du gouvernement et de branches de la fonction publique.
En fait, la situation se résume assez simplement : On découvre que le citoyen Maher Arar a été déporté en Syrie sans avoir été reconnu coupable d'aucun crime - le gouvernement ordonne une enquête - le gouvernement en censure les résultats avec l’aide d’un bureaucrate qu’il nomme ensuite à la tête de la GRC.
En Russie, d’accord; aux Etats-Unis, peut-être; mais au Canada? Brrrr….
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