Il y a vraiment matière à s’esclaffer en regardant la nouvelle composition du cabinet Harper. Le premier ministre a visiblement choisi de rester conservateur en maintenant bien ancrée dans les moeurs de son gouvernement la vieille tradition d’incompétence ministérielle.
Le grand fardeau du cabinet, le Général Gordon O’Connor, a été deplacé de laDéfense... au Trésor Public, où sa formation militaire lui sera sans doute d’une grande utilité. Et pour le remplacer, Harper a choisi de nommer son vieil ami Peter MacKay, l’ancien chef du PCC qui fut probablement l’un des pires Ministres des Affaires Etrangères des dix dernières années. Ensuite il y a Maxime Bernier, l’ex-conseiller de Bernard Landry qui représentera maintenant le Canada sur la scène internationale en remplaçant MacKay, et qui a pour seul mérite d’être un élève obéissant et bien habillé, toujours prêt à exécuter les moindres désirs du maître Harper.
Du côté des femmes (je dit bien ça parce qu’il n’y en a que 6 dans tout le cabinet), la calgarienne Diane Ablonczy, l’un des seuls visages prometteurs du caucus conservateur est promue au poste de... Secretaire d’Etat responsable des petites entreprises et du tourisme, et les ministres Bev Oda et Josée Verner, qui se sont laissées submerger par les terrifiants dossiers de la Culture et du Développement International, échangent de portfolios, histoire de garder les idées claires.
Le plus drôle dans tout cela, c’est que tout ces efforts ne serviront à strictement rien. La maison de sondage Ipsos Reid a étudié les intentions de vote trois mois avant et trois mois après tous les grands remaniements du cabinet fédéral depuis 1988. Sa conclusion: dans presque tous les cas, les intentions de vote déclarées de la population sont restées les mêmes. Et avec un Harper qui conserve de toute façon un contrôle total sur les gestes et paroles de ses ministres, la tendance n’est pas prête de se renverser.
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