Bon, maintenant que le niveau de tension a un peu baissé, je vais finalement traiter de la question des détenus Afghans.
Pour être franc, je ne suis ni surpris, ni troublé; c’est la guerre. Nous serions vraiment en train de pousser les limites de la naïveté en affirmant qu’une guerre aussi dangereuse que celle-ci puisse être menée sans scandales ou injustices. Oui, nous aimerions tous croire notre armée et notre Ministère de la Défense au-dessus de tout soupçon, mais ce n’a évidemment jamais été le cas.
Mais là n’est pas la question.
Le plus important était la réaction du gouvernement. Il avait le choix entre la confirmation ou la dénégation, entre la vérité qui fait mal ou le mensonge qui fait honte. Pas besoin de se casser la tête pour connaître sa décision. Au lieu d’admettre cette infraction, hélas, facilement pardonnable de la convention de Genève, de corriger le tir, puis d’enterrer l’affaire, il s’y est pris de manière totalement désorganisée, tentant à la fois de semer le doute sur la validité des allégations et de créer une illusion d’action.
Il doit maintenant récolter les fruits de sa maladresse : un harcèlement continue de la part de l’opposition, une mauvaise figure pour le Canada sur la scène internationale, et une chute dans les sondages. De plus, il sera encore parvenu à se mettre à dos les médias, car, ne l’oublions pas, c’est bien d’eux que provient toute l’affaire.
Et vlan! C’est ce que j’appelle la justice.
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